HUBRIS – TEST : Du mieux pour les versions PSVR2 et Quest 2

Déjà disponible sur PC depuis l’année dernière, Hubris vient tout juste de sortir sur PSVR2 et Quest 2. Il s’agit d’un FPS SciFi qui, à son lancement, a davantage marqué les esprits par la qualité de ses graphismes que par la profondeur de son gameplay. Désireux de donner un second souffle à son jeu, le studio Cyborn profite de ces portages pour apporter des améliorations significatives.

MAJ 06/07/23 : J’améliore la note de Hubris de 0,5 point suite à la sortie du patch 1.4 qui corrige bon nombre des problèmes relevés lors de ce test.

Histoire

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Dans Hubris, le joueur se glisse dans la peau d’une recrue en formation dans le but de devenir un agent de l’Ordre de l’Objectivité. Aux côtés de la pilote Lucia, vous êtes précipité en urgence sur une planète extraterrestre pour retrouver Cyanha, un agent qui a mystérieusement disparu.

Dans les faits, Lucia ne restera avec vous que 5 minutes, le temps d’envoyer un drone qui assurera la communication radio tout au long du jeu. Un moyen (un peu trop classique) de dérouler le scénario et de vous guider à travers les différentes missions. En plus de Lucia, vous croiserez d’autres NPC, malheureusement ils ont tous le charisme d’une huitre. En effet les doubleurs ne délivrent aucune émotion à travers des dialogues assez peu inspirés. D’ailleurs je précise que les voix ne sont disponibles qu’en anglais avec des sous-titres en français.

Un dernier mot sur la narration qui nous explique vaguement que la planète jumelle sur laquelle nous nous trouvons est en cours de terraformation et que la faction Hurion est en train de l’envahir. Malheureusement, le jeu ne détaille jamais les raisons du conflit. C’est dommage car par moments, le titre est capable de fulgurances scénaristiques mais qui tombent toujours à plat par manque de développement. Tout comme la fin qui se révèle décevante et appelle certainement à une suite.

Graphismes

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La première chose qui marque dans Hubris, ce sont ses visuels ! Sans être au niveau d’un Half Life Alyx, le titre est sans conteste parmi les plus belles productions VR. Rien d’étonnant lorsque l’on sait que les artistes de Cyborn ont bossé sur des films d’animation, notamment Firedrake The Silver Dragon.

Si le rendu graphique était déjà remarquable sur PC, il l’est encore plus sur PSVR2 grâce à la puissance de la PS5 et surtout au rendu fovéal qui permet d’avoir une résolution plus élevée. Le jeu offre de superbes environnements que ce soit en intérieur ou en extérieur. Même la version Quest 2 tient la route malgré des visuels forcément revus à la baisse. On retrouve cette qualité graphique avec les personnages qui sont là aussi extrêmement soignés avec une animation tout en motion capture et une modélisation impeccable. C’est remarquable quand on sait que Cyborn est un petit studio indépendant belge loin d’avoir le budget pour une production triple A.

Finalement, le seul point négatif de cette version PSVR2 est la présence de reprojection qui vient donner un effet de rémanence et de flou sur les objets en mouvement. D’après Cyborn, Sony serait en train de bosser sur une mise à jour de cette technique, de quoi espérer une réduction du ghosting.

Sur Quest 2, pas de problème de reprojection mais on remarque la présence d’artefacts graphiques qui viennent ternir le rendu visuel.

Audio

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Si la version PC de 2022 ne disposait pas de musique, les versions PSVR2 et Quest 2 proposent bien des compositions pour accompagner le joueur. Elles restent plutôt discrètes, à vrai dire elles jouent plus le rôle de musiques d’ambiance mais participent à renforcer l’atmosphère des environnements et des combats.

Quant aux effets sonores, Cyborn a fait du bon boulot pour tous les sons et les bruits d’ambiance, en particulier sous l’eau. J’aurais aimé peut-être un peu plus de pêche pour les armes mais à part ça c’est du tout bon.

Gameplay

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Si Hubris est avant tout un shooter, vous passerez un temps non négligeable à explorer votre environnement. La progression se fait de façon linéaire mais parfois les niveaux s’ouvrent un peu, l’occasion de sauter de plateforme en plateforme et d’escalader des parois à la recherche de ressources pour l’artisanat. C’est plutôt plaisant de farfouiller un peu partout et de dénicher des babioles à recycler pour améliorer vos armes et crafter des potions.

Avec assez d’investissement, vous aurez la possibilité de transformer votre arme en mitraillette et en fusil à pompe. Si le SMG est efficace, le pompe est anémique, il n’a aucun impact et ses tirs primaires et secondaires sont inefficaces, gardez vos ressources !

Sur les versions PSVR2 et Quest 2, Cyborn a ajouté un rechargement manuel bien plus satisfaisant avec la possibilité de claquer physiquement le bas du chargeur sur son torse ou sa jambe. Le problème, c’est qu’il est impossible d’éjecter le chargeur manuellement il faut complétement vider ses balles avant de pouvoir recharger ce qui s’avère très agaçant à la longue. Entre 2 groupes d’ennemis on se retrouve toujours à tirer dans le vide pour être près pour le prochain combat. (corrigé avec la maj 1.4)

Malgré ces défauts, j’ai tout de même pris du plaisir avec les combats, les retours haptiques du PSVR2 aident un peu à donner du peps aux armes. De plus, je n’ai rencontré aucun problème de suivi des manettes et enchainer les headshots s’avère très simple avec le pointeur laser qui apparait lorsque vous visez à deux mains.

Par contre, les ennemis ne poussent pas vraiment à élaborer de stratégie tellement il est facile de se jouer de l’IA. Cyborn a ajouté quelques archétypes aux ennemis pour étoffer le bestiaire mais il reste assez limité avec seulement des pieuvres, quelques soldats, des drones, des tourelles et des tiques géantes. On aurait aimé quelques combats mémorables contre des boss par exemple.

Entre un combat et une séance de varappe, vous tomberez occasionnellement sur des énigmes, rien de bien compliqué (ex : changer des fusibles, débloquer un passage…) mais elles ont le mérite de casser un peu le rythme.

On peut aussi regretter l’absence d’interaction avec les objets de l’environnement. Dans Half Life Alyx ou Red Matter, il est possible de manipuler et de jouer avec la physique de tous les objets qui trainent. Dans Hubris, le monde est figé et seuls quelques rares éléments réagissent à vos actions. Plutôt décevant pour un titre conçu spécialement pour la réalité virtuelle.

Finalement, le gros soucis d’Hubris, c’est qu’il propose de nombreuses activités sans qu’aucune ne soit véritablement maîtrisées. La gestion de l’inventaire n’est pas ergonomique pour un sous, surtout quand il s’agit de déposer 50 kilos de ressources dans l’imprimante 3D. Je pourrais aussi évoquer l’escalade pendant laquelle c’est assez fréquent de se casser la gueule à cause d’une gestion erratique des collisions (point amélioré avec la 1.4). Même retourner son poignet pour voir son niveau de vie est laborieux. Bref, plein de petits pépins viennent parasiter l’expérience et finalement nuire à l’immersion. Un bon point tout de même pour la nage qui est très bien gérée dans les niveaux aquatiques.

Confort

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Hubris propose plusieurs options pour le confort de jeu, il est possible de jouer debout ou assis. En revanche, les  déplacements se font seulement au stick sans option de téléportation. A noter aussi les sauts un peu lunaires qui peuvent être assez violents si vous n’avez pas de « VR Legs » (voir : lutter contre le motion sickness). Un système de vignetage pourra aider mais Hubris est loin d’être le jeu le plus accessible en VR.

Durée de vie

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Pour boucler Hubris en difficulté normale, j’ai eu besoin d’environ 8 heures mais je précise que j’aime bien prendre mon temps et farfouiller un peu partout. Malheureusement, le jeu ne propose pas de New Game + mais seulement 3 niveaux de difficulté.

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