The 7th Guest VR : Le classique des 90s réinventé en VR [TEST]

Ha, The 7th Guest ! Voilà un jeu qui devrait évoquer quelques souvenirs aux plus vieux d’entre nous. C’est vrai que ce Point’n’Click sorti en 1993 en a un marqué plus d’un à l’époque, notamment grâce à sa réalisation de haute volée mêlant 3D précalculée et acteurs en Full Motion Video.

Trente ans plus tard, Vertigo Games et le studio marseillais Exkee proposent une adaptation complétement repensée pour la réalité virtuelle. Dans ce test, on décortique The 7th Guest VR qui est sorti ce jeudi 19 octobre 2023 sur les principales plateformes du moment à savoir le Quest, le PSVR2 et Steam.

Histoire (sans spoiler)

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Dans The 7th Guest VR, le joueur incarne un mystérieux personnage qui s’invite dans un vieux manoir délabré ayant appartenu à un certain Henry Stauf. A priori, le bonhomme était un fabricant fortuné de jouets et accessoirement un adepte des coups fourrés. En effet, parmi ses passe-temps favoris figurait l’organisation de soirées bien lugubres lors desquelles il prenait un malin plaisir à jouer des petits tours à ses invités.

Au fil de l’aventure, les joueurs seront amenés à en apprendre plus sur cette demeure et son propriétaire avec tout un tas d’objets à collectionner tels que des boîtes à musique, des documents ou encore des vinyles. L’histoire est également soutenue via une narration environnementale réussie mais surtout à travers  d’impressionnantes vidéos volumétriques.

On sera donc amené à résoudre une tonne d’énigmes et à explorer cette vieille bicoque à la recherche d’indices afin de percer les sinistres secrets de papi Stauf et de découvrir ce qui est arrivé aux derniers convives.

Enigmes

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Dès les premières secondes du jeu, vous mettez la main sur une lanterne qui, à travers sa lumière, a le pouvoir de révéler le passé des objets. L’effet est très réussi et on se surprend souvent à inspecter tout ce qui traine. Les plantes défraichies retrouvent une seconde jeunesse, les boiseries et le parquet poussiéreux deviennent rutilants mais ce sont surtout les tableaux du manoir qui intriguent avec des révélations complétement loufoques voire terrifiantes. Cette lampe sert également à révéler des indices indispensables à la résolution des très nombreuses énigmes du jeu.

Le manoir dispose d’environ une vingtaine de salles et chaque pièce héberge 3 à 4 casse-têtes (comptez environ 6 à 7 heures pour boucler le jeu). Pour résoudre ces épreuves, il faudra souvent fouiller de fond en comble l’endroit, combiner les indices et surtout faire preuve de jugeote. Personnellement, je me suis gratté la tête plus d’une fois face aux énigmes qui ne sont pas toutes évidentes. Mathématiques, logique, mémoire, observation… On a parfois l’impression d’être devant un test de QI géant ! Heureusement, la plupart des énigmes sont brillantes et c’est un vrai plaisir d’en venir à bout. Toutefois, je les ai trouvé parfois un peu trop cérébrales et scolaires. J’aurais aimé, par exemple, retrouver le côté organique des énigmes de Red Matter qui nécessitent de manipuler des objets physiques, de les détourner de leur usage principal afin de résoudre les puzzles.

A noter également qu’il est assez fréquent d’appuyer sur des bitoniaux par inadvertance. Par exemple une énigme demande de taper sur le clavier d’une vieille calculette pour obtenir un nombre spécifique, j’ai du m’y reprendre à plusieurs fois pour être certain de ne pas appuyer sur plusieurs touches en même temps. Rien qui ne saurait ruiner le plaisir de jeu mais on aurait aimé des collisions mieux gérées.

Dans tous les cas, si vous avez un peu de mal pour résoudre les casse-têtes, vous ne risquez pas d’être bloqué très longtemps. En effet en consultant votre planche Ouija, vous pouvez obtenir quelques indices, et si l’énigme vous résiste encore, vous aurez toujours la possibilité de dépenser l’une des pièces que vous trouverez lors de vos pérégrinations dans le manoir pour résoudre le puzzle. Je vous avoue que cela m’a débloqué une paire de fois, même si finalement j’aurais préféré que l’on me montre la solution plutôt que le problème soit résolue automatiquement sans comprendre la logique.

Un jeu d’horreur ou un escape game ?

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Précisions que, malgré son atmosphère résolument angoissante, le titre ne fait absolument pas peur. Aucun jumpscare ou moment de tension ne viendra exciter votre rythme cardiaque.

Graphismes & audio

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Les développeurs ont fait un travail remarquable pour reproduire en 3D le manoir d’Henry Stauf. Même si la richesse de la modélisation et des textures sont limitées pour faire tourner le titre sur Quest, l’atmosphère lugubre des lieux est particulièrement bien retranscrite. Mais la star du show, ce sont surtout les captures vidéo volumétriques ! Les performances vidéo des acteurs ont été plaquées sur des polygones pour leur donner du relief et force est de constater que le résultat est bluffant. Certes, les acteurs ont l’air un peu anguleux mais on s’y croirait. Il est possible de tourner autour d’eux (sans toutefois pouvoir s’approcher trop près), la sensation de présence est clairement au rendez-vous.

D’autant plus que les acteurs sont particulièrement convaincants tout en gardant le ton un brin « ringard » des années 90. Du coup, on pardonne facilement l’absence de voix françaises tant leurs performances sonnent justes. La partie audio est d’ailleurs très réussie, avec des musiques discrètes mais qui collent bien à l’ambiance. L’atmosphère d’épouvante est également soulignée avec tout un tas d’effets audio qui évoquent une vieille maison hantée.

Techniquement, c’est solide sur PSVR2 avec l’absence de reprojection et une résolution qui semble native, en tout cas c’est net dans le casque. Je regrette par contre que les couleurs soient aussi délavées, les images manquent de contraste au point où l’on se demande où est passé l’écran OLED du PSVR2.

Retours haptique

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Côté retours haptiques, le titre est clairement en deçà de ce que l’on peut attendre, si on sent bien quelques vibrations à travers les manettes, le titre exploite peu les capacités haptiques du PSVR2 et des manettes Sense. Pareil pour les gâchettes adaptatives qui resteront muettes tout le long de l’aventure.

Confort

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En termes de confort, le jeu est plutôt complet, vous aurez le choix entre des déplacements fluides (glisse) ou par téléportation. Idem pour les rotations qui peuvent être continues ou par à coup. Un système de vignettage est aussi présent dans les options, de même que la possibilité de jouer debout ou assis.

Test vidéo

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