GRAN TURISMO 7 VR [TEST]

En 2018, Polyphony Digital nous proposait un avant-goût de la VR dans Gran Turismo avec GT Sport. Malheureusement, les limitations techniques de la PS4 avaient contraint le studio à fortement réduire ses ambitions. Avec la PS5 et le PSVR2 (voir notre test ici), Kazunori Yamauchi et son équipe ont enfin les moyens de réaliser leur vision.

Gran Turismo 7 est sorti le 4 mars 2022 mais l’ajout de la VR n’est disponible que depuis le 22 février dernier. C’est pourquoi ce test se focalise principalement sur ce qu’apporte la VR.

L’expérience GT7 entièrement disponible en VR

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Lorsque Jim Ryan a officialisé l’arrivée de la VR dans GT7 lors du CES 2023, certains joueurs se demandaient si il s’agissait du jeu complet ou d’un mode séparé comme dans GT Sport. Soyez rassurés, nous sommes bien en présence du jeu dans sa globalité, à l’exception du mode écran séparé.

Les 460+ voitures et la trentaine de circuits sont bien disponibles en VR ainsi que tous les modes de jeu : permis, multijoueur, missions, café… Tout est là !

Showroom-VR-privé.com

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Avant de me lancer dans une course, j’ai préféré commencer par le Showroom VR, un nouveau mode qui permet d’admirer ses voitures sous toutes les coutures avec un maximum de détails à travers une douzaine d’environnements. La modélisations des voitures est toujours aussi impressionnante, en particulier l’intérieur des habitacles que l’on peut enfin apprécier à leur juste valeur.
L’attention aux détails de Polyphony est ici sublimée par la VR, nous sommes proches du photoréalisme !

Très bien, mais en piste, ça donne quoi ?

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Après avoir été soufflé par les détails du mode Showroom, il est temps d’aller faire un petit tour sur la piste. Je commence par choisir une McLaren MP4 sur le tracé mythique des 24 du Mans de nuit. Dès le départ les sensations sont au rendez-vous avec le sentiment de présence des autres voitures et la proximité avec le bitume.

Deuxième choc visuel, les phares des voitures qui me suivent se reflètent sur les rétroviseurs et le tableau de bord de ma monoplace. Avec l’écran OLED et HDR du casque, c’est saisissant d’être ébloui comme à bord d’une véritable voiture dans les mêmes circonstances.

Autre moment fort, les étincelles qui jaillissent à l’horizon lorsque le fond plat des voitures entre en contact avec les aspérités de la grande ligne droite de Mulsanne. J’avais l’impression d’être sur les champs-Elysées un 14 juillet. Une aubaine car j’avais omis l’absence de phare sur la MP4, j’ai donc été obligé de suivre les feux des autres voitures pour tenter de rester sur les routes sombres de la campagne Sarthoise.

Je décide d’enchainer avec un autre circuit légendaire : le fameux Nürburgring ou l’Enfer Vert pour les intimes. L’occasion de constater qu’en VR, le relief prend une toute autre dimension ! C’est simple : avec toutes ces montées et ces descentes on se croirait sur les montagnes russes de la foire du Trône. D’ailleurs, puisque l’on parle de circuits, sachez que l’ensemble des tracés réels ont été scannés au laser pour offrir une authenticité au centimètre près.

La vue cockpit ou rien !

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En VR vous n’aurez pas le choix, vous serez obligé de conduire depuis la vue du cockpit. La seule exception s’applique aux quelques voitures qui ne disposent pas d’habitacle modélisé, cela concerne essentiellement les voitures VGT. Dans ce cas, vous vous retrouvez en vue toit, ce qui donne une perspective assez étrange mais pas forcément désagréable.
Dommage également que l’on ne puisse pas ajuster la position de la vue du cockpit comme c’était le cas dans Drive Club VR.

A noter qu’une fois dans le cockpit, l’espace où vous pouvez bouger est limité, si par exemple vous décidez de prendre l’air et sortir votre tête pour regarder par la fenêtre, l’image sera remplacée par un écran noir avec le contour de la voiture hyper simplifié en fil de fer. Il suffit de se remettre « en position » pour récupérer le flux d’images normal.

Quant à savoir si vous serez plus rapide en 2D ou en VR, cela se discute. Il y a forcément un coup de main à prendre au début mais une fois habitué à la VR, tout semble plus naturel : les distances de freinage, l’appréciation de la vitesse, la possibilité de fixer l’apex du virage…

Un rendu en VR similaire au mode Flat ?

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Certes, l’immersion en VR est excellente mais qu’en est-il de la qualité des visuels ? En 2D, GT7 offre une résolution native de 4K à 60 images seconde. Lorsque l’on passe en VR, la résolution en prend clairement un coup. Malgré sa puissance, la PS5 n’a pas les ressources nécessaires pour faire tourner le jeu dans la résolution native du casque. On constate que les objets lointains sont moins nets, il est par exemple difficile de lire un panneau à 100 mètres de distance.

Pour limiter la perte de qualité et économiser les ressources processeur, GT7 utilise le rendu fovéal. Une technique qui permet d’afficher une image plus détaillée seulement là où se porte notre regard. Si la dégradation de l’image est très visible sur l’écran social qui reproduit l’affichage du casque sur la TV, la perte de qualité reste parfaitement invisible dans le casque.

Côté framerate, le jeu tourne en 60 images par seconde avec un affichage rétroprojeté à 120 Hz ce qui donne un rendu très fluide sans aucun ralentissement mais produit parfois un effet désagréable de ghosting ou dédoublement, en particulier sur les objets qui se déplacent latéralement.

Enfin, le pop-in de textures sur certains éléments en 2D comme le feuillage des arbres déjà visibles sur une TV est encore plus prononcé en VR.

Avec toutes ces concessions, on pourrait craindre un rendu décevant pour GT7 en VR, il n’en est rien car l’immersion compense largement toutes ces imperfections.
Evidemment, si vous avez l’habitude de rouler avec un PC très haut de gamme accompagné d’un casque Pimax ou Varjo, vous risquez d’être moins convaincu.

Menus, HUD et Replays en VR

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L’ensemble des menus de GT7 est projeté en 2D comme sur une TV. Ils sont d’ailleurs toujours aussi peu ergonomiques et réactifs. On aurait aimé une intégration VR complète avec, par exemple, les NPC modélisés ou la possibilité de se balader dans le café ou les concessionnaires.

En course, le HUD est également présent mais avec moins d’informations. Par exemple les écarts entre les différents pilotes ne sont plus affichés. On aurait aussi aimé davantage d’options pour personnaliser l’interface, telle que la position des compteurs.

Concernant les replays en VR, on se contente de caméras fixes en bord de piste, c’est un peu léger quand on les compare à la qualité des replays en 2D.

En dehors du showroom et des courses, Polyphony se contente donc du minimum syndical, heureusement cela n’impacte pas vraiment l’expérience en VR vu que l’essentiel se passe sur la piste.

Audio

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Si vous utilisez déjà un casque audio, vous ne constaterez pas de différence majeure en VR. En effet, le processeur Tempest de la PS5 gère déjà toute la partie spatialisation audio. Par contre, la source du son dépend de la position de votre tête, vous pourrez par exemple déterminer à l’oreille l’emplacement d’une voiture qui se trouve dans votre angle mort.

Concernant la qualité intrinsèque du son de GT7, c’est très convaincant, surtout pour les bruits de moteur et leur réverbération par rapport à l’environnement (ex : dans un tunnel).
Cependant, on aurait aimé d’avantage de détails concernant les autres parties de la voiture comme par exemple les effets liés à la torsion du châssis, ou les graviers qui viennent taper contre la carrosserie.

Confort

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Comme tout jeu de voiture, GT7 peut être difficile à prendre en main lorsque l’on débute en VR. Personnellement, je n’ai eu aucun mal des transports même après plusieurs heures de jeu. Je dois vous avouer que je joue régulièrement en VR sur des simulations PC, j’ai donc un certain entrainement.
Si vous êtes un nouveau joueur en VR, n’hésitez pas à consulter notre guide pour fortifier votre tolérance au motion sickness.

Quid des contrôles ?

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GT7 ne prend pas en compte les manettes Sense du PSVR2, vous aurez donc le choix entre les volants et la Dual Sense qui est extrêmement bien gérée grâce aux retours haptiques et aux gâchettes à retour de force.

Etant fan de sim racing, j’ai un rig équipé d’un siège baquet, une paire de bass-shakers et un ensemble base /volant/pédales Fanatec. Dans ces conditions, l’immersion est totale car la position de conduite et les mouvements du volant sont parfaitement retranscrits en virtuel. Seules les mains de votre avatar cassent parfois l’immersion lorsque vous changez les vitesses à l’aide des palettes sur une voiture équipée d’une boîte manuelle en H (et inversement).

Puisqu’on parle de volant, j’en profite pour passer un petit coup gueule concernant le Force Feedback qui est clairement en retrait par rapport aux meilleures simulations sur PC telles que Assetto Corsa, iRacing, Rfactor 2 ou encore Automobilista 2.
Selon le circuit, la voiture ou les pneumatiques, la conduite manque plus ou moins de détails et de sensations, on se retrouve parfois à piloter à la vue plutôt qu’au ressenti. C’est d’autant plus regrettable que la physique globale du jeu est plutôt réussie. J’espère que Polyphony améliorera cet aspect de GT7 à l’avenir.