Firewall Ultra : Mes impressions après quelques heures de jeu

Firewall Ultra est sorti ce jeudi 24 août sur PSVR2, mais aucun test n’a été publié avant la sortie du jeu. La raison est simple, le studio First Contact n’a distribué les clés qu’au moment du lancement. En général, ce genre d’embargo de dernière minute sur les tests n’annonce rien de bon.

Firewall Ultra : Impressions

Ceci n’est pas un test à proprement parler, mais simplement mes impressions après quelques heures de jeu. Pourquoi ne pas proposer de test ? Parce que j’ai besoin de plus d’une soirée de jeu pour réaliser un test digne de ce nom mais surtout, je veux alerter les joueurs qui pourraient être tentés de dépenser 40€ sans avoir une idée de ce dans quoi ils s’embarquent.

Firewall Ultra est très semblable à Firewall Zero Hour sur PSVR1. L’unique mode de jeu PVP est le même, les cartes pour la plupart sont les mêmes. Il s’agit toujours de matchs en 3 manches gagnantes en 4 contre 4, dans lequel il faut à tour de rôle attaquer ou défendre les données contenues dans un ordinateur. Un mode de jeu qui est toujours fun en soi, mais qui est entaché par des éléments de gameplay très discutables pour un titre développé pour la VR.

Toutes les actions nécessitent d’appuyer sur un bouton, pour ouvrir une porte, il faut appuyer sur un bouton, pareil pour recharger son arme, sélectionner une arme, donner un coup de couteau, récupérer des munitions… En termes d’immersion, c’est franchement pas terrible, il n’y a aucune interaction physique alors que c’est ce qui fait la richesse de la VR.

Un autre gros souci concerne la visée (ADS). Elle peut se faire normalement en approchant son arme au niveau de son œil dominant, mais un mode alternatif permet, en pressant L2 comme dans n’importe quel jeu 2D, d’activer l’ADS et obtenir alors une stabilité à toute épreuve. Un véritable rayon laser qui ne laisse aucune chance à ceux qui n’utilisent pas cette fonctionnalité. C’est tellement peu intuitif que cela va à l’encontre de tout ce qui se fait en VR depuis des années.

Le lancer de grenade aussi est particulier. Il faut d’abord ouvrir l’inventaire avec un bouton, sélectionner la grenade avec le suivi du regard, puis regarder l’endroit où lancer la grenade et lâcher R2 pour la projeter devant. C’est très étrange, il est donc impossible de faire un jet de grenade à l’aveugle comme dans n’importe quel FPS en VR. Pourquoi ne pas avoir opté pour un inventaire au niveau de la taille ou dans le dos pour sélectionner ses armes et ses gadgets ?

Bref, on a l’impression que First Contact a conçu son jeu autour d’un Aim Controller qui n’existe pas sur PSVR2.

Malheureusement, d’autres soucis sont à déplorer en plus des problèmes de gameplay. Le matchmaking est très long, souvent plus de 5 minutes pour lancer une partie, et c’est très compliqué, voire impossible de jouer avec ses amis en partie publique. Le système de progression et d’expérience est mal équilibré. Il faut une éternité pour passer un niveau et débloquer des améliorations, sans compter le bug qui remet à zéro les rangs acquis. Ce qui pousse forcément certains joueurs à dépenser quelques billets pour se payer la mercenaire Raha, qui dispose d’un pouvoir permettant de voir à travers les murs ! Un wallhack complètement pété.

Tout n’est pas à jeter dans Firewall Ultra, les graphismes sont très convaincants malgré la reprojection 60fps>120Hz. Le mode PVE contre les IA est plutôt bien foutu, les retours haptiques sont excellents et on sent qu’au-dessous de tous ces problèmes, il existe un fond de jeu qui est fun et pourrait procurer de très bons moments. Quel dommage que le titre n’ait pas bénéficié de bêta, car une bonne partie de ces soucis aurait pu être corrigée avant la sortie.

Malheureusement, en l’état actuel, il est difficile de recommander Firewall Ultra. Les développeurs ont promis des mises à jour pour corriger le tir. Dans tous les cas, je vais suivre l’évolution du jeu sur le site, en espérant que les prochains patchs améliorent la situation et pourquoi pas revisiter le jeu après quelques mises à jour conséquentes.