Vertigo 2, un portage PSVR2 à la hauteur ? [TEST]

Sorti sur PCVR en mars 2023, Vertigo 2 est la suite de Vertigo, œuvre de Zack Tsiakalis-Brown, un créateur de génie passionné par Half-Life. Et autant dire qu’on le ressent à chaque instant. Imparfait lors de sa sortie, Vertigo a par la suite bénéficié d’une remasterisation baptisée Vertigo Remastered. Le succès fut immédiat, et il va sans dire que la suite était attendue au tournant.

Vertigo 2 arrive donc sur PCVR, se positionnant comme l’un des jeux redonnant espoir aux joueurs PCVR qui vivent une période de disette depuis la sortie du très populaire Half-Life: Alyx. Annoncé lors d’un State of Play, Vertigo 2 était initialement attendu fin octobre sur PSVR2, mais sa date de sortie a été repoussée à janvier 2024, plus précisément le 15. Ce portage fait-il honneur au Playstation VR 2 ?

Un peu d’histoire

---

Dans les profondeurs du Quantum Reactor VII, vous incarnez une jeune demoiselle tentant de rentrer chez elle. Après l’échec vécu dans Vertigo premier du nom, vous reprenez du service et comptez vraiment réussir votre évasion. C’est au cours d’une aventure mémorable que divers événements vont venir entraver votre chemin, pour le meilleur, mais bien souvent pour le pire.

Vertigo 2 est un jeu solo narratif, mais surtout un jeu de tir à la première personne. C’est une aventure solo de longue haleine qui demande environ dix heures pour être bouclée. Dans ce jeu, vous allez explorer tout un tas d’environnements divers et variés, mais est-il nécessaire d’avoir fait le premier épisode pour débuter Vertigo 2 ?

Finir le premier épisode n’est pas obligatoire, mais passer à côté pourrait poser quelques soucis de compréhension de l’histoire racontée dans Vertigo 2. Heureusement, cet épisode dispose d’un résumé en début de partie qui narre les événements du premier opus. Cela ne remplace pas une partie de Vertigo Remastered, mais ça suffit amplement pour comprendre les enjeux de cette suite.

Est-ce agréable à jouer ?

---

Vertigo 2 est un jeu d’action-aventure à la première personne, son gameplay a été pensé pour la réalité virtuelle dès le départ. Cela se ressent à chaque instant, les armes ont une physique et un poids, les animations des divers ennemis sont réussies, leur donnant un aspect très vivant. Le level design du jeu est d’une maîtrise absolue, mettant en avant une échelle de grandeur incroyable. On se sent littéralement écrasé par la majeure partie des niveaux. Vertigo 2 propose un level design mélangeant habilement l’horizontalité et la verticalité, frôlant le sans-faute, et son gameplay se hisse parmi les meilleurs du genre en réalité virtuelle.

La visée des armes est précise, tout comme les divers déplacements. On retrouve quelques aides au confort. Une téléportation est accessible à tout moment en cliquant sur le stick gauche. Il est également possible d’utiliser ou non le saut pour grimper sur les éléments du décor.

Vertigo 2 propose une aventure mêlant phases de tir, d’exploration et d’énigmes environnementales. C’est un jeu qui sait varier son gameplay tout au long de sa longue campagne. Pour 29,99 €, Vertigo 2, comme indiqué précédemment, propose une aventure qui se termine en environ dix heures en jouant en mode normal. Les modes faciles et histoire sont bien plus accessibles et réduisent forcément la durée de vie du titre.

Visuellement à la hauteur ?

---

Autant être transparent, même dans sa version PCVR, Vertigo 2 n’a jamais brillé par la qualité de ses textures. Sur Playstation VR 2, les environnements sont correctement modélisés, mais ici et là, on note des textures parfois assez grossières. Cependant, c’est compensé par une distance d’affichage parfois très impressionnante et une colorimétrie réussie, grâce aux écrans OLED du Playstation VR 2.

Certains passages permettent aussi d’être plongé dans l’obscurité et là aussi les écrans du Playstation VR 2 apportent un réel plus à l’immersion. Vertigo 2 ne fait pas peur mais il peut apporter une légère dose de stress durant ces passages. Petite précision, le jeu comporte aussi des ennemis arachnides, bien qu’ils aient un design assez mignon, les arachnophobes peuvent avoir des difficultés sur ces passages.

Concernant la modélisation des divers PNJ ou autres ennemis du jeu, elles sont inégales, certains sont très soignés, d’autres pas du tout. Cependant, le design des ennemis est d’excellente qualité. Les adversaires et boss rencontrés dans le jeu sont très recherchés, allant du simple robot à une créature indescriptible qui aurait largement sa place dans un Star Wars.

Sur le plan technique, Vertigo 2 n’est malheureusement pas exempt de reprojection. Le jeu en souffre sur certains passages. Comme si la reprojection s’activait surtout lorsque les environnements s’ouvrent trop ou que le nombre d’adversaires à l’écran est trop important.

Le jeu est cependant assez net, bien qu’on déplore parfois un aliasing très prononcé sur les contours. Les gâchettes adaptatives ne sont pas prises en compte, et il n’y a pas de retours haptiques, juste des vibrations classiques. Le jeu ne prend pas en charge le rendu foveal ou l’eye tracking, laissant penser que Vertigo 2 a été porté tel quel sur PSVR2 sans réel travail supplémentaire.

Rappelons tout de même que Vertigo 2 est l’œuvre d’une seule personne, et que le rendu global force le respect. On est clairement face à un titre ambitieux qui ne semble s’être imposé aucune limite.

Il est étonnant cependant de voir que les derniers DLC sortis sur PC sont absents de ce portage PSVR2. Peut-être est-ce dû à un manque de temps, et qu’ils sortiront plus tard. Nous ne manquerons pas de vous prévenir si c’est le cas.

Un titre pour tous ?

---

Il faut se rendre à l’évidence, Vertigo 2 est avant tout destiné aux amateurs d’Half-Life, tant le titre de Zack Tsiakalis-Brown s’inspire de l’œuvre de Valve. C’est un jeu qui aime raconter une histoire, qui n’hésite pas à multiplier les environnements visités et qui met à notre disposition un très grand nombre d’armes. Certaines sont très surprenantes, nous vous laissons le soin de les découvrir.

On explore l’univers du jeu, on rencontre ses divers habitants, certains sont des ennemis, d’autres nous demandent de l’aide. C’est un jeu vivant qui aspire le joueur dans son univers. Et c’est typiquement le genre de jeu qui fait un bien fou à la réalité virtuelle.

---