BEFORE YOUR EYES [TEST]

Sorti en 2021 sur Steam, Before Your Eyes profite du lancement du PSVR2 pour proposer à nouveau son histoire mais cette fois, sous le prisme de la réalité virtuelle. Avec le casque VR de la PS5, ce récit interactif prend une nouvelle dimension et délivre une aventure poignante qui ne nécessite aucune souris ou manette, tout se joue au regard.

Un voyage vers l’au-delà

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Avis aux âmes sensibles et aux cœurs d’artichauds, Before Your Eyes aborde des thèmes difficiles tels que la mort ou la maladie. D’ailleurs, lorsque l’aventure débute vous êtes déjà mort. Le Passeur se charge de la traversée de votre âme, tel Charon voguant sur le Styx, il vous accompagne vers l’au-delà.

Histoire de ne pas se planter lors du Jugement, ce fameux Passeur profitera du voyage pour vous faire réviser les moments marquants de votre existence, ou plutôt de l’existence du jeune Benjamin Brynn.

La vie de Benjamin Brynn

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A partir de bribes de souvenirs, vous découvrirez l’enfance de Benjamin, un garçon ordinaire vivant avec ses parents dans un petit pavillon de banlieue comme il en existe tant d’autres. On découvrira alors des instants joyeux, comme son premier amour ou des images de vacances à la plage mais aussi des événements bien plus tragiques.

C’est là où réside la force de Before Your Eyes, une narration maîtrisée qui nous renvoie bien souvent à nos propres expériences. Lorsque Benjamin bosse ses cours de piano assidument et qu’il foire son audition à cause du trac, je me suis revu lors de ma première représentation en public à jouer de la guitare. S’en suit ensuite le retour un peu honteux sur la banquette arrière de la voiture durant lequel Benjamin cherche un peu de réconfort auprès de sa mère.

Le jeu offre tout un tas de situations ordinaires mais marquantes grâce à la justesse des doublages mais aussi à travers les mécaniques de jeu qui font appel à votre regard.

Voir sa vie défiler devant ses yeux

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Le gameplay de Before Your Eyes est simplissime, il suffit de cligner des yeux sur certaines icônes pour interagir avec les objets de la scène. En guidant votre regard sur un piano, vous pourrez jouer de la musique, idem avec une feuille de papier où vous pourrez prendre les notes du professeur de classe ou envoyer des mots doux à votre voisine.
Ainsi, sans être une histoire avec des tonnes d’embranchements scénaristiques, le déroulement du récit n’est pas gravé dans le marbre, vous pourrez par exemple réussir avec brio votre audition de piano dont je parlais un peu plus haut.

A l’approche de la fin de chaque scène, vous retrouverez systématiquement une icône spéciale représentant un métronome. Si vous clignez des yeux alors que ce métronome est affiché, vous passerez automatiquement à la scène suivante. C’est parfois un peu frustrant de couper une scène à cause d’un clignement d’œil un peu trop rebelle mais si vous le désirez, vous avez l’option de désactiver le suivi du regard et de cliquer à l’aide de la manette sur chacune des icônes.

Doublage & ambiance sonore

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J’ai déjà évoqué dans ce test les excellents doublage des acteurs, malheureusement ils ne sont disponibles qu’en anglais. Si vous avez un peu de mal avec la langue de Shakespeare, vous pourrez toujours activer les sous-titres en français. Des sous-titres en VR, c’est toujours un peu compliqué, d’autant plus qu’ils ont tendance à disparaitre dans certaines scènes.

Quant aux compositions d’Ollie Lewin et de Dillon Terry, elles sont plutôt discrètes et, sans être inoubliables, soulignent bien les séquences du jeu.

Une direction artistique minimaliste

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Le studio GoodbyeWorld Games n’a clairement pas le budget de Naughty Dog et cela se voit à travers la direction artistique ultra minimaliste. Le look cartoon des personnages adoucit un peu le propos de l’histoire mais véhicule tout de même efficacement les émotions voulues par les développeurs.

Durée de vie

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Comptez un peu moins de deux heures pour suivre le récit de la vie du petit Benjamin, c’est court mais si vous cherchez à voir toutes les scènes et obtenir tous les trophées, vous pouvez ajouter une petite heure en plus.

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